La noce chez les petits Bourgeois
Présentation
Auteur : Bertolt Brecht
Mise en scène : Lucia Pozzi
Genre : Comédie
Durée : 1h30
La Noce chez les petits bourgeois peut se situer dans un monde intemporel et sans issu, voire réduit à une pièce d’appartement.
Quand ? Où ? Ce ne sera pas important la définition du lieu ni l’époque.
On met sur scène un massacre cruel, dont la seule arme est la force révolutionnaire du rire.
Quand Bertolt Brecht écrit cette pièce (1919), la première grande guerre vient à peine de se terminer et le jeune homme est révolté ouvertement contre la société allemande. Cette noce sauvage révèle une étonnante prémonition, car ses protagonistes annoncent, par bien des aspects, la montée d’une idéologie qu’ils vont servir et qui finira par les écraser.
« Ils sont des citoyens ordinaires, ni pire ni meilleurs des autres, réunis autour d’une table, jeunes maries et invités, après la noce, à la présence de nourriture et d’alcool…Tout est parfait, le repas, les histoires du père, les attentions de la mère, les amis, la table, les chaises, l’armoire ‘même la colle il l’a faite’… Pourtant, peu à peu tout se déglingue. C’est que ce monde n’est qu’apparence : il est bancal.
Derrière la façade, les fondations ne tiennent pas. Brecht s’est amusé à écrire une comédie qui nous parle avec légèreté de l’état du monde et en particulier de l’Allemagne ‘petite bourgeoise’ des années‘ 20… »
Les 9 comédiens et musiciens nous entraînent avec rythme et passion dans cette mise en scène décalée !
L’auteur :
Bertolt Brecht, à travers son concept de distanciation (brechtienne) montre le fondement de son projet théâtral. Cette définition, à la frontière entre esthétique et politique, consiste à faire percevoir un objet, un personnage, un processus, et en même temps à le rendre insolite, étrange, extérieure. Une sorte de photo de la société, des situations et des contradictions sociales.
Brecht utilise de nombreux procédés de distanciation : les musiques, les panneaux, les discours stéréotypés, l’action racontée par un narrateur, (mais chaque personnage est susceptible de devenir narrateur) et donc de s’adresser au public, le double dénouement… Le but est de se distancier et ne pas s’identifier avec le personnage de la pièce, mais d’analyser l’événement, le contexte, la situation, à travers un esprit critique et détaché.